Vu de Perpignan c’est très simple :
– Si les personnels administratifs n’avaient pas voté majoritairement FO/SNIPAT, donc FO tout court, surprise pour qui ?, ALLIANCE raflait la mise.
C’est “normal”, me direz-vous, c’est le résultat d’un mécontentement grandissant chez les flics contre un gouvernement de gauche qui ne fait plus semblant de faire du chiffre, il fait du chiffre, sans gérer les conséquences d’une pénurie accrue.
La crue de ce week-end dans les Pyrénées-Orientales a emporté la confortable avance d’un syndicat de gauche, FO Unité SGP Police ou FO SGP Police Unité ou FO Unité SGP Police, qui se faisait discret et distrait sur les problèmes de base et de masse des collègues policiers.
ALLIANCE, dans un rôle d’opposition, se serait contenté comme le patronat de servir la soupe à son patron de droite, bientôt de retour ?
“Alien le retour”, vivement Nicolas SARKOZY !
Bah non.
C’est tout “FO”.
Le secrétaire départemental et les syndicalistes d’ALLIANCE, sans cesse sur le terrain, ont récolté les fruits d’un travail de proximité, d’un lien d’amitié tissé de plus en plus avec des policiers de la base de moins en moins considérés par des patrons de droite de plus en plus déconsidérés par leurs agents, mais soutenus sans faille par leur ministre de gauche, Bernard CAZENEUVE, malgré ses multiples déconvenues, lequel se maintient vaille que vaille !
La valetaille ne fera pas perdre la bataille aux chefs de service, qu’on se le dise !
Le chef a toujours raison.
Bah non !
Car le mépris pour la base et le ressenti de ce mépris par la base, lui, est réel, bien réel. Le prix à payer pour cette absence de gestion des policiers est une démotivation profonde et une incompréhension furidonde de la part de ces policiers laissés pour compte, pour compte de primes d’abord donnés aux petits mignons de ces chefs de service qui ne pensent qu’à leur pognon, à tel point qu’ALLIANCE, courageusement, écrivait que la police nationale de Perpignan avait été placée “sous tutelle” de la police municipale dans un article paru sur l’Indépendant, le “bien-nommé”.
Donc, oui, soyons honnêtes, la remontée des voix pour ALLIANCE est le résultat incontestable d’un travail d’accompagnement et d’assistance des policiers si peu entendus, quitte à devenir médiatique, et non pas le résultat d’une “simple”campagne électorale démagogique.
La situation est tendue, les conflits d”intérêts se multiplient dans les services et ALLIANCE trouvera toute sa place, en particulier au CHSCT où la présence autrefois majoritaire de FO, syndicat co-gestionnaire d’une gauche démissionnaire, n’a pas permis de régler des problèmes graves au sein des services de la police nationale à Perpignan.
Non, Tony, tes articles sur l’Indépendant sont bien rédigés et surtout infligés avec élégance à une hiérarchie policière qui s’endort sous les ronrons d’une gauche bienpensante mais malfaisante.
Et cette fois-ci, il faudra compter avec ton syndicat, ALLIANCE.
Ainsi l’ont décidé les collègues policiers de Perpignan.
Fais-moi plaisir, reste dans l’opposition, même quand la droite sera de retour, reste dans la défense de l’intérêt des agents que personne ne défend.
Sois leur représentant syndical, pour que ne meure pas le syndicalisme policier en France !
Puisque la gauche nous a lâchés, cette gauche prête à relâcher tous les délinquants, sauf les délinquants d’opinion, crachant sur les ex-syndicalistes trop marqués à gauche, ceux qui réclament la liberté de dire ce qu’il faut taire sous un régime d’erreurs devenu “régime de terreur” et ceux qui se réclament de la liberté syndicale d’écrire pour faire savoir où est le devoir d’un policier, ne pas se taire devant les injustices et ne pas laisser faire l’injustice !
La grâce pour la racaille et la disgrâce pour la volaille !