I – De François-Marie AROUET, dit “VOLTAIRE” : – “Dans ce siècle de leurres où la censure se veut royale, ces fables de Jean De La FONTAINE vous seront agréables à lire. Leur morale vous sera fort utile en ces temps d’élections pour ne pas finir sous la torture de vos nouveaux Maîtres, lesquels vous sont hostiles comme vous l’allez découvrir dans cette fable qui fut autrefois fable d’Esope, “Le Cheval et le Loup”.

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Cherchez le loup avant qu’il ne vous trouve puisqu’il se découvre à votre attention !

Il n’est point l’heure de mourir pour les gens de mon pays ni de dormir sous vos bonnets.

La distraction n’est point permise.

“Bonnet blanc et blanc bonnet ?”, se moquent-ils ainsi et assez de vous, tous partis et tous “PAREILS”, ne sont que boniments”.

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Le Cheval et le Loup

[ Un certain Loup, dans la saison


Que les tièdes Zéphyrs ont l’herbe rajeunie,


Et que les animaux quittent tous la maison,


Pour s’en aller chercher leur vie ;


Un loup, dis-je, au sortir des rigueurs de l’Hiver,


Aperçut un Cheval qu’on avait mis au vert.


Je laisse à penser quelle joie !


Bonne chasse, dit-il, qui l’aurait à son croc.


Eh ! que n’es-tu Mouton ? [« Soumis » ] car tu me serais hoc :


Au lieu qu’il faut ruser pour avoir cette proie.

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Rusons donc. Ainsi dit, il vient à pas comptés,


Se dit Ecolier d’Hippocrate ;


Qu’il connaît les vertus et les propriétés


De tous les Simples de ces prés,


Qu’il sait guérir, sans qu’il se flatte,


Toutes sortes de maux. Si Dom Coursier voulait


Ne point celer sa maladie,


Lui Loup gratis le guérirait.


Car le voir en cette prairie


Paître ainsi sans être lié


Témoignait quelque mal, selon la Médecine.


J’ai, dit la Bête chevaline,


Une apostume sous le pied.

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Mon fils, dit le docteur, il n’est point de partie


Susceptible de tant de maux.


J’ai l’honneur de servir Nos seigneurs les Chevaux,


Et fais aussi la Chirurgie.


Mon galand ne songeait qu’à bien prendre son temps,


Afin de happer son malade.


L’autre qui s’en doutait lui lâche une ruade,


Qui vous lui met en marmelade


Les mandibules et les dents.

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C’est bien fait, dit le Loup en soi-même fort triste ;


Chacun à son métier doit toujours s’attacher.


Tu veux faire ici l’Arboriste,


Et ne fus jamais que Boucher.
]

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V. 1. « Un certain Loup, dans la saison

Que les tièdes Zéphirs ont l’herbe rajeunie. […] »
Cette transposition, au lieu de « ont rajeuni l’herbe », étoit autrefois admise dans le style le plus noble : elle n’est plus reçue que dans le style familier, et encore faut-il en user sobrement. Elle vieillit tous les jours.

Voltaire, dans son commentaire sur Corneille y dit, à l’occasion de ces vers de la tragédie d’ Horace:
Il est de tout son sang comptable à la patrie. Chaque goutte épargnée a sa gloire flétrie.
« La sévérité de la grammaire ne se permet point ce flétrie ; il faut, dans la rigueur, a flétri sa gloire : mais a sa gloire flétrie est plus beau, plus poétique, plus éloigné du langage ordinaire, sans causer d’obscurité. »

Et d’Olivet, dans ses observations sur Racine , chez qui il remarque cette inversion, regrette, loin de la blâmer, « que les poètes se soient privés d’une douceur que l’usage leur accordoit. »

V. 8. « Bonne chasse, dit-il, qui l’auroit à son croc. »
Cette ellipse est très-forte. Le poète sous-entend : Celui-là feroit bonne chasse qui, etc. ; mais cette ellipse peint à merveille l’avidité du Loup, car le langage d’une passion quelconque est toujours brusque et rapide. Tous les grands poètes, dans ces occasions, ont sacrifié les scrupules de la grammaire à la vérité de l’expression : c’est là précisément maîtriser la langue et l’enrichir malgré elle. (M. Clément, 4e. lettre à Voltaire.)

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V. 9. « Eh ! que n’es-tu mouton ! car tu me serois hoc. »
D’une sorte de jeu de cartes qu’on nomme le hoc et où l’on dit hoc en jetant sur le tapis certaines cartes qui font gagner ceux qui jouent. (Coste)
Crois-moi, laisse ton lard, les poulets te sont hoc.
(Richer,fab. du Corbeau et le Renard, lliv. 1, fab. 2)
Cloris, que tous êtes sotte!
Pendez le rosaire au croc,
Le paradis vous est hoc.
(Furetière, epigr, sur une dévote mal mariée.)

V. 13 et 14. Près et propriétés, mauvaises rimes.
(Ch.)

[N’est-ce pas le crime de votre siècle d’arrimer les près à la propriété de ceux qui sont des Loups ?]

V. 24. Mon fils…. L’hypocrite redouble de tendresse au moment ou il se croit sûr de réussir. (Ch.)

V. 33. C’est bien fait, dit le Loup, en soi-même fort triste,
Chacun à son métier doit toujours s’attacher.

Tu veux faire ici l’herboriste,
Et ne fus jamais que boucher.

Dans l’Ysopet de 1333, le lion (au lieu du loup; aborde le cheval aussi hypocritement que dans La Fontaine). S’il ne l’appelle pas mon fils, il l’appelle « frère ».

Il lui dit : – « Frère. Dieu vous saut (sauve) !
Je sais moult bien ce qu’il vous faut :
Pour très bon mire médecin suis tenu;
Je suis de Salerne venu… »

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Ces traits, que nous relevons en passant, sont pour montrer ce qu’il y a de pittoresque et d’animé dans l’ancienne fable française, et comment la fable de La FONTAINE s’y rattache directement et étroitement.

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L’homme qui s’aventure hors de ses compétences s’attire à coup sûr son lot de malfaisances.

Rappelez-vous içui qui est triste et vous trouverez le « loup », celui-là même qui vous propose des remèdes de cheval pour vous guérir de votre crise économique.

Et rappelez-vous aussi qu’un remède qui tue son malade est du poison.

Ou rappelez-vous encore qu’içui qui veut votre bourse ne veut point votre bonheur.

L’honneur de la France vaut bien cette morale, si vous voulez vous soigner sans en mourir.

VOLTAIRE conclut cet article par la morale de cette autre fable, « Le loup devenu berger » pour vous servir de suite et d’ « éclaircissement », s’il en était encore besoin.

Le Rassembleur » est joueur de pipeau comme l’était le joueur de flûte de Hamelin.

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Titre : Le loup devenu berger

Poète : Jean de La Fontaine (1621-1695)

Recueil : Les fables du livre III (1668).

Un Loup, qui commençait d’avoir petite part
Aux Brebis de son voisinage,
Crut qu’il fallait s’aider de la peau du Renard,
Et faire un nouveau personnage.
Il s’habille en Berger, endosse un hoqueton,
Fait sa houlette d’un bâton,
Sans oublier la cornemuse.
Pour pousser jusqu’au bout la ruse,
Il aurait volontiers écrit sur son chapeau :
C’est moi qui suis Guillot, Berger de ce troupeau.
Sa personne étant ainsi faite,
Et ses pieds de devant posés sur sa houlette,
Guillot le sycophante approche doucement.
Guillot le vrai Guillot, étendu sur l’herbette,
Dormait alors profondément.
Son Chien dormait aussi, comme aussi sa musette :
La plupart des Brebis dormaient pareillement.
L’Hypocrite les laissa faire,
Et pour pouvoir mener vers son fort les brebis,
Il voulut ajouter la parole aux habits,
Chose qu’il croyait nécessaire.
Mais cela gâta son affaire,
Il ne put du Pasteur contrefaire la voix.
Le ton dont il parla fit retentir les bois,
Et découvrit tout le mystère.
Chacun se réveille à ce son,
Les brebis, le Chien, le Garçon.
Le pauvreLoup, dans cet esclandre,
Empêché par son hoqueton,
Ne put ni fuir ni se défendre.
Toujours par quelque endroit fourbes se laissent prendre.
Quiconque est Loup agisse en Loup ;
C’est le plus certain de beaucoup.

Jean de La Fontaine.

Read more at http://www.poesie-francaise.fr/jean-de-la-fontaine/fable-le-loup-devenu-berger.php#mVl9PyQz39cwVQZS.99

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Si vous voyez un banquier sauter par la fenêtre, n’hésitez pas. Sautez derrière lui ; vous pouvez être sûr qu’il y a quelques profits à prendre.


François-Marie AROUET, dit VOLTAIRE – 1694-1778

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C’était de ce matin,  ce matin du 28 avril 2017, un cadeau de mon cher ami, François-Marie AROUET, quand je m’interrogeais pour qui appeler à voter.

VOLTAIRE est plus qu’un ami, c’est un « familier », ne cherchant pas à être dans la lumière de ce siècle, donc à paraître.

Il a connu son heure de gloire et votre gloire, pour lui, n’est plus méritoire.

“Mérite-oire” ayant un sens perverti dans votre siècle, par votre siècle :

– [ «  méritoire

Définitions Web

Qui mérite l’approbation, l’estime; (Religion) Qui rend Dieu miséricordieux pour le croyant ]

http://fr.wiktionary.org/wiki/méritoire »

C’est le côté « encyclopédiste » de VOLTAIRE.

J‘en conclus que l’heure est grave pour qu’il se manifeste.

Ecrivant sous la « dictée » de François-Marie AROUET qu’il est mon « familier », plus qu’un ami, avec cette insistance « rusée » que je lui connais bien, j’ai donc recherché si ce qualificatif devenu substantif avait une signification particulière autre qu’ « ami de la famille» pour lui, un sens caché.

Car il faut savoir que les « Scorpion -s », mon signe préféré, aiment jouer sur les sens des mots et se jouer de nous.

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Et voici ce que j’ai découvert :

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FAMILIER, IÈRE, adj.

A.− [Correspond à famille I]

1. [En parlant d’une pers. ou d’éléments qui lui sont attachés]

a) [En parlant d’une pers.]

α) Emploi adj. Qui fait comme partie d’une famille, qui participe à l’intimité d’un foyer ou de quelqu’un. Debray, en homme familier dans la maison, entra le premier dans la cour (Dumas père, Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 82).Depuis huit jours, le comte Otto, qu’on ne voyait jamais auparavant, commençait d’être familier et même assidu chez son père (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 160).Son camarade Paul Limousin resté, chose rare, l’ami intime et familier du ménage, après avoir été l’inséparable compagnon de sa vie de garçon (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, M. Parent, 1886, p. 588).

MYTHOLOGIE

Dieux familiers. Divinités qui protègent une famille et auxquelles on sacrifie en famille. Cf. constamment ex. 3.Lare familier (Fustel de Coul., Cité antique,1864, p. 177).

Démon, génie familier. Esprit surnaturel (analogue à l’ange* gardien) qui protège, conseille un individu et auquel celui-ci rend un culte. La théorie des anges gardiens n’est pas nouvelle (…). C’était le génie familier qui en tenait lieu chez les Grecs (Dupuis, Orig. cultes,1796, p. 510). Le sacrifice est doux au Démon familier Sur la table de marbre ou sur un bloc de glaise (Heredia, Trophées,1893, p. 49).

P. anal. Mon fusil, ce bâton et ce génie familier du chasseur (Lamart., Tailleur pierre,1851, p. 408).Mon diable familier [Masseau] m’interrompt (Colette, Entrave,1913, p. 284).Lui-même [Passy] sut résister au dégoût et se garder de la vantardise, qui sont les démons familiers de cette sorte d’activité (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 129).

http://www.cnrtl.fr/lexicographie/familier

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