Franzosen, bravo !
Vous avez sauvé les Banques.
Vous en seront-elles reconnaissantes ?
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La Libre
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L’action Deutsche Bank chute en bourse après l’annonce d’une augmentation de capital
Publié le lundi 06 mars 2017 à 09h52 – Mis à jour le lundi 06 mars 2017 à 09h57
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Le géant bancaire allemand, fragilisé par de lourdes pertes, a décidé de procéder en avril à une augmentation de capital de 8 milliards d’euros, et d’intégrer dans son giron la banque de détail Postbank, dont il essayait de se défaire en vain depuis deux ans.
“Nous partons du principe que les grands actionnaires de la banque vont souscrire à l’augmentation de capital. L’environnement actuel nous semble assez stable pour que l’opération puisse être réalisée avec succès”, estime Ingo Frommen, analyste chez LBBW.
Des années difficiles à venir
“Mais la Deutsche Bank a de nouvelles années difficiles devant elle”, ajoute-t-il, jugeant que l’application de la nouvelle stratégie annoncée “ne se fera pas toute seule”.
La banque, déjà engagée de longue date dans une vaste restructuration, a annoncé parmi les autres mesures visant à renforcer son assise financière la mise en Bourse dans les 24 mois d’une part minoritaire de sa division de gestion d’actifs, dont la valeur est estimée par les analystes à environ 8 milliards d’euros.
Cette mesure, conjuguée à d’autres cessions d’actifs, doit lui permettre d’encaisser 2 milliards d’euros de capital supplémentaire.
La décision du conseil de surveillance dimanche de verser plus tôt qu’anticipé un dividende à ses actionnaires ne réussissait pas à amadouer le marché lundi matin. Le groupe va proposer lors de son assemblée générale le paiement d’un dividende de 19 cents au titre de 2016.
Après une perte nette de 1,4 milliard l’an passé, la direction avait dans un premier temps exclu de rétribuer ses actionnaires. ]
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A lire aussi :
La faillite de la Deutsche Bank entrainerait une nouvelle crise mondiale
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Le Fonds monétaire internationale (FMI) a défini la Deutsche Bank comme la banque la plus dangereuse du monde, à cause de son enchevêtrement dans le système financier. Sa faillite déclencherait-elle une nouvelle crise ?
L’Europe n’est pas la seule qui serait plongée dans une crise, ses conséquences seraient probablement mondiales. Il y aurait probablement un vent de panique sur les marchés, ce qui aurait un impact terrible sur les prix des actions. D’un autre côté, une intervention de l’État mènerait également à la faillite.
Un soutien de l’État n’est donc une solution ?
Le mécanisme européen de stabilité n’a jamais été testé à ce niveau. Si une banque se trouve en difficulté, ses propriétaires, donc les actionnaires, et les créanciers agiraient parce que les prix des actions s’effondreraient et que les obligations suivraient. Les dépôts seraient perdus. Dans une situation dangereuse comme celle-là, l’État interviendrait, comme ça a été le cas avec Commerzbank, et prendrait temporairement les rênes. Il devrait injecter un grand volume de fonds propres et deviendrait probablement le plus grand actionnaire de la banque. Dans le pire des cas, l’État pourrait avoir du mal à avancer les liquidités nécessaires, devrait emprunter et pourrait donc être mis en danger par son intervention. Je ne vois pas le gouvernement allemand choisir cette voie, mais les répercussions d’une faillite de la Deutsche Bank seraient dramatiques et entraineraient sans doute une nouvelle crise financière mondiale.
Mais une intervention de l’État pourrait donc fonctionner…
Ils pourraient essayer de réhabiliter la banque et l’épargne et en convertir en partie, avant de la remettre sur le marché de capitaux, comme cela a été fait pour de nombreuses banques américaines après la dernière crise. Les Américains ont particulièrement bien géré l’après-crise grâce à des reprivatisations et recapitalisations intelligentes.
Les partisans de l’aide d’État estiment que si le gouvernement est actionnaire, il pourrait avoir une plus grande influence sur la manière dont la banque mène ses affaires.
L’aide d’État et la recapitalisation ne fonctionnent pas aussi bien quand la banque est proche de la faillite.
Il a été avancé que la spéculation rend plus difficile la protection des investisseurs ordinaires. Qu’en dites-vous ?
En Allemagne, il existe un système bancaire à deux niveaux, et la Deutsche Bank doit aujourd’hui changer de direction. La vraie question est de savoir si son modèle d’entreprise est encore viable. La plus grande partie de ses opérations se situent dans le domaine de l’investissement. Elle opère surtout via le marché de capitaux et les transactions d’investissement. Ce modèle a toutefois atteint sa limite, puisque la législation tente de limiter ce type de transactions risquées, ou de les rendre plus chères.
La banque a-t-elle réagi trop lentement à ce changement des règles ?
En réalité elle s’est plutôt bien débrouillée après les années de crises en 2007 et 2008. La Deutsche Bank est l’une des seules banques d’investissement en Allemagne, et la plus grande d’Europe. Le secteur est néanmoins très compétitif, et la Deutsche Bank a rencontré des difficultés, surtout en Allemagne, où elle a dû affronter des banques coopératives et d’épargne très populaires.
La Deutsche Bank sera-t-elle en mesure de se sauver elle-même ?
Le prix des actions a connu une baisse, mais il s’est stabilisé. Depuis quelques jours, les eaux sont calmes. Espérons que la banque parvienne à trouver une issue seule, parce qu’il sera très cher pour tout le monde de devoir la renflouer. ]
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A lire aussi :
http://ottolilienthal.over-blog.com/2016/07/le-risque-deutsche-bank.html
[ Le risque Deutsche Bank – Le blog de ottolilienthal
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Ce week-end, nous fûmes pris de « Schadenfreude », cette joie maligne qui fait se réjouir du malheur d’autrui, lorsqu’on a appris que la Deutsche Bank allait recevoir une amende colossale, d’au moins 5 milliards d’euros. Condamnée par les Américains pour sa participation à la crise des subprimes, qui fit s’effondrer la planète finance en 2007-2008. Nous étions prêt à emboîter le pas au social-démocrate (SPD) Sigmar Gabriel. Le ministre de l’économie allemand a infligé une volée de bois vert au patron de la Deutsche Bank, John Cryan, qui s’est plaint des attaques spéculatives alors que les hedge funds se désengageaient de son groupe. « Je ne sais pas s’il faut rire ou éclater de colère de ce que la banque qui a fait de la spéculation son modèle économique se déclare désormais victime des spéculateurs », s’est emporté M. Gabriel.
La Deutsche Bank a depuis longtemps abandonné sa mission originelle, financer l’industrie allemande, pour se transformer, avec le rachat en 1999 de Bankers Trust, en banque d’affaires américaine. Pis, elle a accentué cette orientation après la faillite de Lehman Brothers en 2008, espérant profiter du retrait de Wall Street de ses consœurs européennes. Erreur. Elle s’est perdue dans le monde ancien de la banque d’investissement avec d’autant plus d’énergie qu’elle ne gagne pas d’argent dans son métier de banque de détail en Allemagne : marges très faibles outre-Rhin, taux d’intérêt négatifs, nécessité d’investir massivement dans le numérique. Aujourd’hui, c’est l’échec pour une banque empêtrée dans des scandales à répétition.
Sauvetage douloureux
Mais après la « Schadenfreude » est venue l’inquiétude. L’Allemagne est en campagne électorale. Argent, morale et politique y font très mauvais ménage, surtout sous le règne d’Angela Merkel. Beaucoup ont oublié qu’à l’automne 2008, la chancelière avait failli provoquer un Lehman Brothers européen, envisageant sérieusement de laisser tomber HypoVereinsbank. Il fallut le talent de Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), pour l’en dissuader. Pis, elle dut renflouer tout le secteur bancaire allemand, mais jura à ses électeurs-contribuables qu’on ne l’y reprendrait plus.
“Unemployed will take any job”
Hélas, le dossier revient avec la Deutsche Bank, dont le sauvetage s’annonce très douloureux. Aide-toi, le ciel t’aidera ? La banque aura du mal à atteindre le niveau de fonds propres exigé par la réglementation bancaire, surtout si elle doit combler le trou laissé par l’amende américaine. Une augmentation de capital n’est pas facile à réaliser : qui voudra investir dans des valeurs bancaires européennes peu rentables et donc sous-cotées ? Injectez un euro dans une banque, il ne vaut plus que cinquante centimes en bourse le lendemain.
Reste le scénario catastrophe du renflouement. Ce n’est plus Mme Merkel qui serait à la manœuvre mais la BCE. Les règles de l’Union bancaire stipulent qu’en cas de faillite, on commence par ruiner les actionnaires, puis les titulaires de dette à risque. L’ennui, c’est que cette recette a été testée en Italie, avec un gros pépin. Elle a conduit, fin 2015, au suicide d’un retraité italien, ruiné par la faillite de sa banque, la Banca Etruria. Cette dernière lui avait vendu un produit hautement toxique : sa propre dette ! Or nul ne sait vraiment qui a acheté la dette à risque de la Deutsche Bank.
Si l’investisseur-épargnant ne peut pas être mis à contribution, reste à solliciter le contribuable. L’affaire semble logique, mais il suffit de lire un éditorial de la Süddeutsche Zeitung, pour comprendre l’état d’esprit qui règne à Berlin : « Un paquet d’aides publiques serait une déclaration de faillite intérieure et européenne. » Bref, la petite politique à Berlin-sur-Spree prévaut toujours sur le risque systémique que fait courir la Deutsche Bank à la planète. On n’en est pas là, assurent tous nos interlocuteurs.
Arnaud Leparmentier Le 5 octobre 2016
Article qui vous conduira à cliquer sur d’autres liens très documentés.
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Je te l’ai toujours dit, Véronique, les Français sont un peuple de dégénérés.