Si le port du masque empêche de mourir de la Covid 19, il n’empêche pas de mourir de la maladie d’amour.

A celui qui n’existe pas et qui porte un masque, celui de l’amour imaginaire :

– j’arracherais ton masque !

J’irais chercher sur ta bouche les paroles non dites.

Sur tes lèvres, je poserais mes lèvres pour y lire les mots non dits,

… les mots d’un amour secret qu’il ne faut jamais écrire et qui est cause d’une fièvre étonnante.

– Je collerais ma bouche abstinente à la tienne dévorante pour avaler tes paroles avant même que tu ne les prononces !

J’arracherais ton masque muet, ce masque qui nous sépare.

Et si tu sens sur ton visage la caresse d’une main qui s’égare,

… ce sera la caresse d’une femme aveugle qui veut dessiner ton portrait dans son coeur pour l’avoir à toujours,

– à défaut de pouvoir te voir chaque jour qui passe où les heures se meurent de n’avoir plus l’espoir de te revoir,

– de revoir cette flamme du désir qui transparaît dans tes yeux quand tu penses m’avoir enfin à toi.

Il ne peut y avoir de bonheur sans toi

… et ce vide réel, vécu par moi, dénonce mon péché d’orgueil qui est de croire le contraire :

– rien ne me lasse de toi, pas même ton absence,

… vaine incandescence pour moi qui ne cherche qu’à te fuir pour me sauver de toute souffrance humaine.

– Oui, j’arracherais ton masque, le masque de l’hypocrisie sociale

… comme j’arracherais mon masque,

-le masque de cette paralysie abbatiale qui est le carcan d’une foi plus liée aux moeurs des soeurs qu’aux coeurs des hommes.

C’est ma promesse, la promesse d’un amour improbable,

– aussi fort que la passion foudroyée qui n’a pour seul tort que de ne jamais vouloir se finir malgré toutes les peurs de verser des pleurs à cause de cette affection inguérissable,

– l’amour d’un homme qui te ressemble.

– Puisses-tu ne jamais mourir, toi qui n’existes pas,

… car il vaudrait mieux mourir pour moi avec toi que mourir de chagrin d’être sans toi !

– Prends soin de toi comme je prendrais soin de toi si j’étais avec toi pour toujours,

… mon amour imaginaire !

Auto-dérision :

J’ai gardé le meilleur pour la fin !

… la chute, ma chute, mais chut, regardez…

Petit clin d’oeil et pouce !