Le Big Boss, c’est lui.

J’aime, quand il s’avance avantageusement, et qu’il balance instinctivement, presque langoureusement, invitation lascive, son bassin devant moi, à dessein, un dessein que dessine une bosse sous le tissu souple d’un vêtement que je ne nommerais pas et dont une boucle de ceinture à ardillon interdit l’entrée aux bouches gourmandes.
Il a ce mouvement rock and roll des hanches, ce déhanché chaloupé à la Gary Grant, plutôt à la Gary Cooper, dont il semble ne pas avoir conscience quand il bouge son beau et grand corps d’homme devant des femmes captives qui défaillent sous sa mâle emprise alors si fatale.
– Non, ne me traitez pas de pute ou de nymphomane même si je love les men plutôt que les women… sexuellement, à cause d’un raidillon abrupt qui nous mène à la rue du Paradis jusqu’au rut !
Lorsque Guillaume Apollinaire écrivait ses lettres à Lou, il décrivait son corps excitant et jamais personne à la Belle Epoque n’aurait osé lui reprocher ou simplement songer à lui reprocher d’être un obsédé sexuel, alors qu’aujourd’hui, au XXIème siècle, les moralistes à la mine triste et patibulaire censurent à tout va.
– Apollinaire était juste obsédé par Lou, non pas par d’autres femmes, juste par elle, la belle qu’il aimait d’un amour de poète, affirmait-il, à en perdre la tête.
L’amour n‘est jamais vulgaire.
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Apollinaire
Poèmes à Lou
[ ✽ Courmelois, le 8 avril 1915
Mon très cher petit Lou je t’aime,
Ma chère petite étoile palpitante je t’aime
Corps délicieusement élastique je t’aime
Vulve qui serre comme un casse-noisette je t’aime
Sein gauche si rose et si insolent, je t’aime,
Sein droit si tendrement rosé je t’aime
Mamelon droit couleur de champagne non champagnisé je t’aime
Mamelon gauche semblable à une bosse du front d’un petit veau qui vient de naître je t’aime
Nymphes hypertrophiées par tes attouchements fréquents, je vous aime
Fesses exquisement agiles qui se rejettent bien en arrière je vous aime
Nombril semblable à une lune creuse et sombre je t’aime
Toison claire comme une forêt en hiver je t’aime
Aisselles duvetées comme un cygne naissant je vous aime
Chute des épaules adorablement pure je t’aime
Cuisse au galbe aussi esthétique qu’une colonne de temple antique je t’aime
Oreilles ourlées comme de petits bijoux mexicains je vous aime
Chevelure trempée dans le sang des amours je t’aime
Pieds savants, pieds qui se raidissent je vous aime
Reins chevaucheurs, reins puissants, je vous aime
Taille qui n’a jamais connu le corset, taille souple je t’aime
Dos merveilleusement fait et qui s’est courbé pour moi je t’aime
Bouche, ô mes délices, ô mon nectar je t’aime
Regard unique regard-étoile je t’aime
Mains dont j’adore les mouvements je vous aime
Nez singulièrement aristocratique je t’aime
Démarche onduleuse et dansante je t’aime,
Ô petit Lou, je t’aime je t’aime, je t’aime et quand je le rajouterais encore, ce serait toujours le même mot. C’est celui-là même, je t’aime.]

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Moi, je ne suis que la poétesse, si vous m’accordez la faveur de me considérer ainsi, la poétesse de mon « Lou-p » à moi.
Et mon amour est fait de chair, comme lui, de sa chair, à lui.
- Et puis, pourquoi une femme n‘aurait-elle pas le droit d’écrire comme un homme sur l’objet sexuel de son désir, nom d’une pipe… en bruyère ?
Ainsi, moi, une femme, je devrais accepter d’être regardée comme un objet sexuel et me taire parce que certains de ces messieurs s’offusquent de ce que je les traite de la même manière ?
- La belle affaire si j’aime un homme, des pieds à la tête,
- une tête qui est fort bien faite intellectuellement et physiquement.
Pour les adeptes de l’égalité et du « Tous pareils », sans genre et sans sexe, qu’elles passent ou qu’ils passent leur chemin !
- Et qu’ils (neutre latin, non genré, ni masculin, ni féminin) trépassent…

C’est justement la différence qui m’intéresse et la plus scandaleuse qui soit, sauf pour une femme amoureuse, la différence sexuelle, notre différence sexuelle, celle qui se montre à peine sous l’étoffe soyeuse d’un tissu mouvant masculin, à moins qu’elle ne se cabre et ne devienne ce bijou surréel, si viril,
- son bijou exceptionnel, à lui, si mobile entre des mains câlines devenues coquines, celles d’une Eve inventive et active qui rêverait de s’offrir ce jouet à nul autre pareil.
C’est le jeu du péché originel, ce jeu où le sabre de l’homme vient se planter dans le fruit de l’Arbre du Mal et du Bien,
- le ventre d’une Eve qui était toute nue, avant de le savoir, de tout savoir.
Mais il faut craindre, parfois, que des mains féminines malhabiles ne viennent salir ce bijou magnifique, le ternir ou, pire, l’avilir, pour finir par anéantir tout espoir d’atteindre un jour le Septième Ciel avec lui, le propriétaire de ce bijou physique si beau, ce qui rendrait impossible un retour à ce Paradis dont Eve avait été chassée un vendredi soir.

- Pourquoi un vendredi ?
Parce que c’est le jour de Vénus, pardi !, du temps où les déesses ne dédaignaient pas les fesses des hommes, comme le prouvent encore aujourd’hui les statues de ces temps antiques que des « soumis » religieux fanatiques revêtent d’un voile pudique au nom d’un dieu monolithique.
- «Couvrez ce bijou que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les ânes sont blessés.
Et cela fait venir de coupables pensées. »
Mieux écrit et déclamé par un certain Molière dénonçant l’hypocrisie puritaine de son siècle :
“Couvrez ce sein, que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.“
Le Tartuffe, III, 2 (v. 860-862)
Vous avez vu la gueule de nos libertés publiques aujourd’hui ?
- Liberté de circulation nulle !
- Liberté d’expression nulle !
- Liberté de travailler nulle !
- Liberté de ferrailler… à venir ou « avenir ».
Mais revenons à une autre figure de ce siècle, celle de mon «sexual- killer » qui devra trouver sa place dans l’histoire de nos vies et, pourquoi pas ?, de nos envies.
Aussi, est-ce bien de sa faute, à Môssieur leur Amour, si les femmes ont de coupables pensées quand il vient vers elles, empli de cette force virile qui ne demande qu’à jaillir comme l’éruption du Vésuve à “Pompéi” pour réveiller la Belle Endormie qui lui fait face !
Je l’affirme :
- Son désir est si fort qu’il terrasse et traverse le corps féminin d’une souffrance inconnue !
Leur seul tort, à ces femmes aimantes, que le mâle dominant chasse tel un gibier de choix, selon un choix purement arbitraire, celui de son bon plaisir, est de se consumer sous le feu d’un désir masculin, le désir érectile d’un séducteur par trop incendiaire.
- Or ne sommes-nous pas les premières responsables, donc condamnables, les seules blâmables, nous, ces mères qui sommes en adoration devant ce que la nature a produit de plus beau sur cette terre,
- leur petit garçon portant la bosse de ce futur homme qui les dominera ou tentera de les dominer ?
- Parce qu’il lui faudra une grosse bosse !
Il lui faudra la bosse des chefs, celle du « Big Boss », la bosse qui se doit d’être la plus grosse pour dominer les autres mâles et pouvoir s’approprier toutes les femelles de son clan.
- Il suffira d’un gland, eh oui… sans autre plan d’action.
Cette bosse-là, c’est la clef de tout le pouvoir humain, le seul véritable pouvoir,
- le pouvoir phallique !

- D’où l’obsession préhistorique qui se retrouve encore dans la préoccupation unique des hommes murs, matures et sûrs d’eux-mêmes,
- de mesurer la longueur des triques de leurs concurrents mâles,
- une concurrence forcément déloyale, fût-elle naturelle !
- Car, pour être un héros dans notre société si moderne, il vaut mieux afficher zéro centimètre de moins, et même quelques centimètres en plus, au jeu du :
– « Et ta bite, elle mesure combien ? », photo à l’appui, pour être le Maître du jeu.
Eh oui, je le répète, c’est la règle du masculin qui l’emporte sur les autres genres, masculin et féminin, une règle très bête :
- la bosse du « Big Boss » doit être la plus grosse pour pouvoir dominer les autres boss !
C’est la loi du plus fort, la loi du chef de meute, la loi du Parrain qui, dans sa “famille”, dans son entourage lointain ou proche, est le seul à avoir le droit de saillir les femelles, sages ou pas sages.

Les Français le savent bien qui ont connu des Rois couronnés d’exploits sexuels et ont élu et continuent d’élire des cochons de bourgeois décorés de médailles en jambon, lesquels les cocufient dès que l’occasion se présente, connivence électorale.
Nos rois, nos empereurs et nos gouverneurs ont toujours eu pour point commun d’avoir une soif de pouvoir démesurée, caractérisée par un appétit sexuel débridé dû à une bosse, « une grosse bosse», la bosse du « Big Boss ».
Aussi ce serait pure folie, mesdames, que de prétendre pouvoir garder pour soi toute seule un pareil pouvoir priapique !
- Quoique… il existe des ceintures de chasteté pour hommes, ceintures contrôlables à distance par des maîtresses-femmes s’appropriant la huitième merveille du monde,
- à condition d’être leurs femmes véritables et non pas leurs maîtresses consommables sur place,
- emboîtables entre l’indispensable attaché-case et le portable incassable,
- de préférence sur leurs bureaux,
- c’est à dire sur leur territoire de chasse privilégié, leur domaine professionnel, un terrain de jeux voraces !

La vie est parfois si compliquée.
- Pourquoi instaurer un contrôle à distance sur votre mâle impénitent ?
– Imaginez un accident érotique et non domestique avec une ceinture de chasteté électronique, alors qu’il est loin de vous, je vous fais un dessin ?
- Tout le destin du mâle dominant, du coup dominé par la technique, en serait changé, peut-être même bouleversé si castré impunément, par maladresse.
Personnellement ma ceinture préférée est la ceinture “Hugo Boss” (une marque, pas un tatouage) à ouverture rapide (ceinture à verrouillage automatique).
- C’est plus pratique en cas d’envie pressante et caressante, envie strictement féminine !

Avec une ceinture à ouverture automatique, une petite pression ludique suffit pour faire sortir l’oiseau impudique de sa cage drôlatique.
- Fini les filles de devoir tirer sur la ceinture pour faire sortir…
- meuh non !, pas ce bijou qui vaut tous les bijoux de la terre, mais, vous savez bien !,
- l’ardillon de la boucle métallique qui tient la ceinture fermée,
- trop excitées, les puces, pour y parvenir, comme si vous étiez pressées d’ouvrir votre plus beau cadeau d’anniversaire
- ou de lui offrir son plus beau cadeau… de mariage.
- « Pour débrider sa vie, débouclez sa ceinture et déridez votre vie conjugale ! »
C’est un slogan publicitaire qui me plairait davantage que d’obliger nos mâles incorrigibles, même et surtout s’ils sont éligibles au suffrage universel, à porter une ceinture de chasteté nuptiale.
- Si vous n’aimez pas les hommes, circulez !
– Est-ce clair ?
Il n’y a rien à voir, vous n’avez rien à lire, juste à dire :
– « Au revoir ! » ou « A jamais ! » à votre convenance.
Faisant fi de toute politesse, sachez-le d’avance :
– « A toute heure, j’aime à couvrir de mots-caresses, de tendresse érotique, l’homme de ma vie, pour un temps ou pour toujours, découvrir ce corps masculin si viril, donc pas du tout émasculé, d’un « killer » placé sous le signe du « Lou »,
- un «Lou-p » emblématique,
- un « Lou-p » totem
- “totem” comme « Je t’aime ».

Et je me fous de votre siècle sans genre, sans différence et sans transe sexuelle.
J’ai juste envie d’écrire sur les hommes et leurs joujoux qui mettent à genoux les filles, bijoux qui n’ont pas de prix, comme une envie qu’il me fallait satisfaire à tout prix dans l’urgence… à cause de lui.
- Bijoux, cailloux, choux, genoux, hiboux, joujoux…
- bijou chéri, mon chouchou, mon joujou…
- exception réunionnaise, mon doudou toujours au singulier car unique !
Rappelez-vous :
– Vous n’étiez pas obligé-e-s de me lire.
- Surpris-e-s ?
– « Touchez ma bosse ! »
Elle vous portera chance.
« Le Bossu » (roman de Paul Féval)
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Source Wikipédia
[Le Bossu est un roman de cape et d’épée de Paul Féval, initialement publié sous la forme de feuilleton dans le journal Le Siècle du 7 mai au 15 août 1857. Il est considéré comme l’une de ses œuvres les plus marquantes et comme un modèle du genre1. […]]
_______________________________________________- Le Siècle, qu’est-ce à dire ?
Quel siècle, ce siècle à l’envers de tous les autres siècles comme la fin d’un univers, l’image de l’enfer sur terre ?
- Notre siècle avec les “roule ta bosse” sans frontière et les “travaille à coups de crosses sinon je te rosse” des nouveaux esclavagistes progressistes ?

A l’image des Démocrates américains du sud des Etats-Unis qui ont toujours défendu l’esclavagisme, pas les esclaves.
- Tu parles d’un progrès !