Si les petites filles n’ont pas de zizi, elles savent très tôt ce qui rend zinzins les garçons :
– leur fond de culotte !
Donc j’ai le regret de faire savoir à Sigmund Freud qu’il peut aller se rhabiller avec son affirmation présomptueuse et orgueilleuse selon laquelle les femmes seraient jalouses des hommes parce qu’ils ont un pénis et pas elles.
Si Sigmund Freud avait été une fille, une petite fille, il aurait su, très tôt, lui aussi, que ce sont les garçons qui s’intéressent aux filles, avec ou sans pénis, et pas l’inverse.
- J’écris « avec ou sans pénis » car, à cet âge-là, je ne suis pas sûre, du moins à mon époque, que les enfants connaissaient l‘anatomie de l’autre sexe.
Cependant, j’ai pu constater que, très tôt, bien avant la puberté, ce sont les garçons qui embêtent les filles et voudraient les obliger à montrer ce que la Nature, bonne mère, a préféré cacher à leur vue.
– Comment l’ai-je découvert ?
Quand je grimpais aux arbres ou que je faisais de la balançoire, provoquant involontairement un attroupement de garçons qui venaient… voir ma culotte.
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Les autres filles étaient beaucoup plus sages que moi et elles évitaient de montrer leur culotte en imitant les garçons.
Il faut dire qu’à l’école, les filles devaient porter des jupes, plissées de préférence, longues, mais pas trop, insuffisamment, jusqu’aux genoux.
Et si la maîtresse ne l’avait pas exigé, c’est ma propre mère qui m’y aurait obligée.

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[ DROITS DES FEMMES – A l’occasion de la journée du 8 mars, LCI revient sur une loi qui a été très longtemps en vigueur en France, sans que les femmes ne le sachent réellement : l’interdiction du port du pantalon.
Publié le 8 mars 2020 à 15h20
Le saviez-vous ? Le port du pantalon pour les femmes en France n’a été autorisé… qu’en 2013 : oui, oui, vous avez bien lu, le 31 janvier 2013 très exactement. Certes, depuis des décennies, les femmes portaient déjà le pantalon dans la rue : mais officiellement, elles n’en avaient pas le droit, compte tenu d’une loi du 7 novembre 1800 qui interdisait “le travestissement des femmes”.
Un texte qui précisait que “toute femme désirant s’habiller en homme doit se présenter à la Préfecture de police pour obtenir l’autorisation”. Le but à l’époque ? En empêchant les femmes de se parer à l’image des hommes, cette loi entendait limiter l’accès des femmes à certaines fonctions ou métiers en France.
2 exceptions : le vélo et le cheval
Cette interdiction avait été partiellement levée par deux circulaires, en 1892 et 1909, autorisant le port du pantalon “si la femme tient par la main un guidon de bicyclette ou les rênes d’un cheval”. Pour autant, dans toute autre circonstance, les femmes, légalement, n’avaient pas le droit de porter le pantalon.
C’est un sénateur de la Côte d’Or, Alain Houpert, qui a décidé d’y remédier en 2012, en réclamant au ministère des Droits des femmes que ce texte de 1800 soit purement et simplement abrogé. Sept mois plus tard, le ministère lui donnait raison, soulignant que cette ordonnance était effectivement “incompatible avec les principes d’égalité entre les femmes et les hommes”. ]
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Le pantalon était réservé aux garçons et il m’a fallu attendre d’avoir treize ans pour pouvoir porter enfin un jean que m’avait offert un couple, ami de mes parents, lesquels n’avaient qu’une fille unique, Annick.
Dans ma famille, il y avait la fille qui portait la jupe et le garçon qui portait le pantalon.
Enfant, si je n’étais pas jalouse, – désolée pour Sigmund Freud !, de ne pas avoir un pénis, j’étais par contre jalouse de la liberté accordée aux garçons et pas aux filles.
Donc j’avais décidé que je me comporterais comme un garçon, avec ou sans jupe, que je grimperais aux arbres comme les garçons et que je ferais de la balançoire, en montant très très haut, tout là-haut, comme les garçons :
– « même pas peur ! »
- Sauf qu’il n’y avait pas que moi qui m’envolais, ma jupe aussi s’envolait.
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Il aurait fallu que je puisse tenir ma jupe en faisant de la balançoire, au moins avec une main, ce qui aurait considérablement amoindri mes performances ludiques.
– Si j’étais indécente, pire, impudique ?
- Ne jugez pas trop vite !
Je vous rappelle que je portais, comme la plupart des petites filles, des culottes « Petit Bateau » en coton épais, très couvrantes, – désolée, les garçons !, qui ressemblaient davantage à des shorties qu’aux strings actuels des vedettes de la Télé-Réalité.
– Mais les hommes et les petits garçons qu’ils étaient ou qu’ils sont encore aiment à fantasmer sur un fond de culotte de fille, fût-il opaque !
D’ailleurs, pour l’écrire tout de go, force est de constater que le pantalon n’aurait pas changé grand-chose, tant est constant leur intérêt pour ce que la Nature, bonne mère, pour nous, les filles, a décidé de leur cacher.
L’institutrice, une grosse femme au visage ingrat, ne m’aimait pas.
Elle me trouvait, – allez savoir pourquoi ?!, provocatrice et séductrice.
- Parce que, comme aujourd’hui, si des garçons veulent voir votre culotte, c’est de votre faute !
C’est la fille qui n’aurait pas dû grimper à l’arbre, c’est la fille qui n’aurait pas dû faire de la balançoire, sortir en boîte ou rentrer chez elle tard le soir… en jupe.

Donc Madame Pain (même « douleur » qu’en anglais) me surveillait étroitement et dès qu’elle voyait les garçons agglutinés autour d’un arbre comme des mouches autour d’un pot de miel, elle savait que c’était encore de ma faute.
Elle venait me chercher et me punissait en me privant de récréation.
Ainsi la vie reprenait son cours avec, d’un côté, les garçons qui jouaient aux billes, aux osselets ou à se bagarrer en pantalon et les filles en jupe qui jouaient à la marelle ou à 1, 2, 3, soleil ou bavardaient, sagement assises, sans trop bouger les jambes, de peur que les garçons ne voient leur culotte « Petit Bateau ».
« The interrogation » after one minute fourteen of viewing the video :
– What have you seen ?
– Your own desire… always the same !