Noir Désir
« Imbécile »
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– Non, mon Doudou n’est pas un imbécile :
- C’est juste un homme pressé !
Pressé de pouvoir « pouvoir »,
- pressé d’avoir tout pouvoir, sur moi, sur lui, sur le monde,
- pressé de vivre, vivre comme les autres, ceux qui ne vivent plus,
- revivre quand les autres meurent et qu’il se meure, demeure malgré lui statique,
- pressé d’aimer vite, pressé d‘aimer fort comme un « toujours » sans retour,
- amour érotique, amour névrotique, amour frénétique de l’homme-Roi qui n’a aucun tort
– et auquel répond mon amour romantique, ma passion unique pour lui et mes sages sentiments platoniques,
- tous ces messages de tendresse comme autant de caresses destinées à son corps d’homme tant désiré
- ma loi malgré moi, sa loi à lui.
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Noir Désir
«L’homme pressé »
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Ce jour-là, il y avait entre toi et moi comme un océan immense, la grandeur devenue problématique d‘une salle trop vaste.
Tu t’étais déplacé, à ton habitude, ayant beaucoup réfléchi à ta stratégie d’approche, ma seule certitude :
– « vers moi ».
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Noir Désir
« Where do you want me to look »
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Tout à coup, nous nous faisions face, si proches, si inaccessibles.
Dans tes yeux, soudain, j’ai lu comme un désespoir intense, cet océan d’abstinence qui nous séparait de toi à moi,
- l’océan des convenances et l’océan des médisances
- l‘océan d’une bienveillance sanitaire imposant ses distances sécuritaires.
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Noir Désir
– « Où veux-tu qu’je r’garde ? »
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Alors tu t’es exclamé :
– « Je suis vacciné ! »
C’était presqu’un cri primal qui m’a pris aux tripes.
Tu avais prévu de faire le tour des personnes présentes, une à une, pour leur montrer une vidéo sur ton ordinateur portable.
Ton regard sans cesse porté sur moi trahissait pourtant l’objectif impossible à atteindre.
Dans mes yeux à moi, tu as lu :
– « Non, ne fais pas ça et pas comme ça ! »
C’était une supplication dans un moment de folle passion.
Je nous voyais déjà tous les deux, l’un contre l’autre, toi penché sur moi m’enveloppant de tes bras et moi presque cachée en toi dans le creux de tes bras, regardant une vidéo-alibi, un prétexte-bidon, pour juste enfin avoir le droit de savoir ce que nous savions déjà, toi et moi :
– toi contre moi, moi contre toi, il n’y aura plus jamais aucune loi nationale pour nous arrêter,
- et il n’existera alors aucun droit spécial pour nous interdire cet amour que, pourtant, je t’interdis… à toi comme une pénitence sociale et à moi comme une exigence cruciale.
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Noir Désir
« Lolita Nie En Bloc »
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– De quoi aurais-je eu l’air, moi qui ne veux avoir affaire en public qu’à des gens indifférents envers moi ou le paraissant ?
L’indifférence est la seule arme raisonnable d’un amour secret, celui qui est inavouable.
- Le jour où je t’avoue cet amour, je suis morte !
Te l’écrire est un plaisir nécessaire qui fait taire en moi le désir que j’ai de toi,
- effet catharsis d’un art scripturaire presque mortuaire sûrement mortifère.
Là où je te rejoins parfois, trop souvent, hélas, est cet air qui traîne sur ta page RS et dans ma tête,
- un « Noir Désir » que j’ai appris à reconnaître pour mieux te connaître,
- la promesse imparfaite d’un avenir sans futur qui ne dure que le temps d’un désir,
- le désir de mourir comme celui de « Noir Désir ».
– As-tu remarqué qu’il portait un double anneau à l’oreille comme un pirate ?
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Noir Désir
« Lola »
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Commentaire d’un Internaute :
sunda alya
« chouette chanson qui représente bien l’ame de noir désir, telle que je la reçois. »
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– Même vacciné, tu restes contagieux, mon amour !
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Album: « Où veux-tu qu’je r’garde ? »
Song: Lola
Paroles/Lyrics:
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« Home again
Sing that song of pain
That follow me…
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Oh I try to find her
Oh I try to answer
I touch her hand
And death smiles
She really wants to take me
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I’ve seen the door
And the walls cry
(So) let it drain
(Your) static blood
And kiss the fallen angel
Down in the heart of hell
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or
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I will find the outside
I will try to run
I will find the outside
I will…
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Home again
Sing that song of pain
That follows me…home
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Oh I try to kill her
And I read the prayer
How to have the whole
Let it drain your soul !
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I will find the outside
I will try to run
I will find the outside
I will…
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Home again
Sing that song of pain
That follow me…home
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All night, under red tavern lights
You can ask to see, Lola, Lola
All-night singing blood and soul
You can ask to see, Lola, Lola
All night, spitting blood and soul
You can scream it, Lola, Lola
All night, bleeding blood and soul
You can scream it, Lola, Lola
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Give us your magic
You can have my madness
Show me the risk please
Leave me the rest I know
Don’t leave me cold as
Dead fish eyes
Just go away
Please go away
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Home again
Sing that song of pain
That follow me…home »
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Une nuit, j’ai rêvé que tu me tuais.
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Noir Désir
« 2002- Victoires de Musique – Message des Noir Désir lu par Bertrand Cantat »
- Encore un communiste !
Avant lui, un philosophe avait tué sa femme, de son nom de résistante en temps de guerre, « Legotien », la sociologue Hélène Rytmann.
- Quand Louis Althusser a tué sa femme, il a tué l’utopie marxiste.
Il y a des hommes qui ne se quittent pas, sauf à faire le deuil de soi-même.