
C’est rarissime, heureusement, quand un monarque des temps passés vient me rendre « visite ».
La première fois, c’était à cause de Stéphane Bern, oui, de sa faute.
Louis XIV voulait lui faire savoir qu’il approuvait son combat pour la protection du patrimoine français et surtout la restauration du prestige français.
Mais Sa Majesté n’aime pas qu’on perde de temps en palabres inutiles.
- Si vous ne le croyez pas, peu lui chaut !
Il est là parce que le temps n’est qu’une illusion et que, dans l’éternité, il n’y a pas de renaissance.
Donc, non, il ne s’est pas réincarné sur terre, n’en déplaise à tous ceux à qui il plairait de croire qu’ils furent autrefois un Roi, le Roi Louis XIV.

- Lui seul est Roi, au présent, au présent d’un temps infini.
Il lui paraissait bon d’expliquer ce qu’est le temps aux fats et aux sots qui comptent les heures d’un temps qui n’est que le leur, un temps qui leur est compté sur terre.
Donc, de là où il se trouve, il contemple avec horreur, je dois l’écrire, ce que devient son Royaume, ce beau pays qu’était la France autrefois, avant de devenir le “hangar” [ ?] de l’Afrique.
[Aparté : je vais aller vérifier si le mot « hangar » existait au XVIIe siècle et sa signification sémantique.
Vous le savez, je doute de tout, surtout de moi-même.
Donc être réveillée par Sa Majesté pour me dicter un article urgent mérite quelques vérifications pour ne pas finir chez les fous.
Je m’instruis et peut-être vous aussi, le français du XVIIe siècle ayant quelque peu évolué à notre époque :
Résultat de ma recherche :
Je mets en ligne le sens retenu par mon « visiteur » agacé par cette perte de temps et par le fait que je puisse douter qu’il est « lui », le « Roi-Soleil », Louis le Quartorzième.

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http://projetbabel.org/forum/viewtopic.php?t=17628
Xavier a écrit: |
En ancien français, on trouve chez Godefroy angarie dans le sens d’impôt, corvée. ce mot est bien dérivé du latin cité ci-dessus. |
On trouve aussi le mot défini dans le droit de la guerre :
Citation: |
L’angarie consiste en un droit reconnu aux belligérants de soumettre à réquisition la propriété neutre, que cette dernière se trouve sur leur propre territoire ou sur territoire ennemi occupé. Le droit d’angarie ne peut être exercé que moyennant indemnisation pour le dommage subi et pour autant qu’une nécessité militaire impérieuse l’exige. |
Citation: |
Une quarantaine de navires de nationalité différentes (danois, grecs, norvégiens et polonais) sont angaries et viennent grossir la flotte marchande française sous l’autorité du Gouvernement de Vichy. |
Xavier a écrit: |
Il [Godefroy] écrit aussi que le verbe angarier est toujours utilisé (à son époque) dans le centre de la France dans le sens de : embarrasser. |
Il est en tout cas dans Littré qui cite Rabelais, Linguet et Rousseau. ]
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Moi :
– « Dois-je comprendre, Sire, que nos biens sont gagés, « angariés », hypothéqués en quelque sorte ? »
Je reçois l’image de vautours tournant dans le ciel de France en attendant de pouvoir fondre sur le corps moribond d’un état sans plus d’État à sa tête.

– « L’État, c’est moi !
Un pays sans roi, c’est un pays qui n’existe plus.
Une succession de locataires au pouvoir ne remplace pas le droit du propriétaire, le seul soucieux de conserver ses biens et de protéger les intérêts de sa maison .
– Vos créanciers sont vos pires amis et certainement pas des alliés. »
Puis, hautain, un rien condescendant :
– « Vous n’imaginez quand même pas que des prêteurs sur gages pourraient verser à la France un argent abondant et surabondant (adjectif repris par lui en superlatif) sans exiger en retour quelques garanties ?
La campagne électorale, comme vous dîtes en votre siècle de bonimenteurs, a un prix.
Le « brocanteur », Emmanuel Macron, se paie sa réélection en se payant la tête des Français. »
[Interruption, désolée !
Petite vérification rapide sur le sens du mot « brocanteur », méprisable dans la bouche de Sa Majesté contrairement au héros de « Louis la Brocante », une série télévisée familière à notre époque.]
Louis XIV précise, encore agacé par moi :
– « « usurier » et faussaire. »
[Pour « brocanteur », bien sûr.]

[- Oki, qu’en dit le Robert ?
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https://dictionnaire.lerobert.com/definition/brocanteur
« En cherchant bien, vous trouviez dans un bouge un escroc d’intendant avec un brocanteur, vendant les derniers meubles. » Jules Michelet (1798-1874)
[et aussi]
« Brocanteur, usurier, au besoin receleur, je crois que ces trois mots le peignent du haut en bas. » Jules Verne (1828-1905)
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– Si le mot « brocanteur » du verbe « brocanter » existait bien au XVIIe siècle ?
Preuve en ligne :
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https://www.cnrtl.fr/etymologie/brocante//1
ÉTYMOL. ET HIST. − 1696 (Regnard, Joueur, V, 2 dans DG : Qui … brocante, troque, achète). Terme d’orig. obsc.; peut-être germ., au cheminement difficile à préciser. Se rattacherait soit au néerl. brok « morceau, fragment », soit à son corresp. h. all. Brocken « id. » (De Vries Nederl., Kluge20; hyp. de FEW t. 15, 1, p. 291 et Bl.-W.5). Du sens de « fragment » serait issu celui de « vente au détail (sans ordre ni classement) ». La finale -anter est obsc.; FEW, loc. cit. l’attribue à une mauvaise compréhension du mot germ. lors de l’emprunt, ce qui paraît difficile à admettre étant donnée l’accentuation initiale du mot germ.; une influence de marchand est possible. L’écart chronol. entre brocanter et brocante empêche de voir dans le verbe un dér. du subst. Le m. néerl. broken « faire le courtier » (EWFS2) n’est pas attesté dans ce sens. L’empr. fait par le fr. mod. est précédé de celui, fait au m. néerl. brocke « fragment », de l’a. liég. a broke « en détail » (1377 dans Chartes confisquées aux bonnes villes du Pays de Liège après la bataille d’Othée [1408], éd. É. Fairon, Bruxelles, 1937, p. 293), d’où sont dér. l’a. fr. broqueur « courtier » (Gdf. Lex.) et abrokeur (xiiies. Ban de St Omer, 44, cité par M. Roques dans Mélanges Duraffour, p. 3; cf. aussi abrocator « id. » xiiies. dans Du Cange et Nierm.)
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Moi :
– « Sire, un brocanteur serait donc un mot dérivé de « brooker », terme néerlandais ?
Ce mot d’origine néerlandaise devenu en anglais « brooker », « a professional brooker » traduit par « courtier professionnel » (donaldlevesque.com), autrefois commun n’existe guère plus qu’en nom propre, nom porté par des personnes dans le monde anglo-saxon.
– Peut-être vouliez-vous dire « trader », plutôt ? Pour qualifier les talents du financier Emmanuel Macron. »
Réponse cinglante :
– «Pas assez intelligent… »
- Cher lecteur (neutre masculin latin non genré donc émasculé), veuillez ajouter en votre for intérieur la partie manquante non dite par le Roi :
– « pour qu’Emmanuel Macron puisse être un trader ».

Moi, qui pensais juste écrire un post en dix minutes, un quart d’heure maximum, tant l’avertissement du Roi Louis XIV était concis et me semblait bref de prime abord, je galère à écrire en français par rapport à un français qui n’est plus celui de notre époque, le français du XVIIe siècle.
Soit, je m’instruis.
Sa Majesté me rappelle à mes obligations.
J’écris :
– « Votre pays, Mon Royaume, a été « rendu des pièces » [?] en espèces, précise le Roi, vendu par ce petit brocanteur à des pilleurs de nations. »
- Stop !
Pour les ignares dont je fais partie, j’explique :
- « rendu des pièces » jeu de mots sur la monnaie rendue en espèces, donc non comptabilisée par le Trésor Public,
- mettant en exergue certaines pratiques politiques et commerciales douteuses.

Se rapproche du terme « compte escrow » dont la définition in french est la suivante :
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https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9p%C3%B4t_fiduciaire
– [« Un dépôt fiduciaire ou compte escrow (en anglais escrow payment) est un arrangement conclu en vertu de dispositions contractuelles entre les diverses parties d’une transaction et pour lequel un tiers de confiance indépendant reçoit et débourse l’argent ou les documents pour les diverses parties prenant part à la transaction.
D’origine anglo-saxonne, le dépôt fiduciaire est un mode de paiement qui cherche à réduire le risque inhérent à une transaction entre deux parties qui se méfient l’une de l’autre. Il présente certainement des avantages, comme le partage des risques entre l’acheteur et le vendeur. Mais aussi des inconvénients : souvent les montants à déposer sont limités. Comme moyen de paiement, il ressemble à la lettre de crédit documentaire. La différence c’est qu’à l’escrow, la troisième partie intervenant dans l’échange entre l’acheteur et le vendeur n’est pas forcément une banque. En vertu du postulat de la liberté contractuelle, toute personne peut être désignée et exercer comme le tiers de confiance. Ce mode de paiement est de plus en plus utilisé en e-commerce, entre autres secteurs comme l’immobilier ou la propriété intellectuelle. »]
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Comme vous le savez déjà, j’ose l’espérer, l’éducation de nos Rois de France était incontestablement élitiste.
- Le Roi de France devait être le meilleur en tout et de tous,
- « A nul autre pareil », « Nec pluribus impar ».
Et moi, j’irais me chercher une aspirine pour la prise de tête dès que j‘aurais publié ce post.
« Nec pluribus impar » était la devise officielle du Roi Louis XIV dédiée à Louise de la Vallière, sa première maîtresse.
– Il paraît qu’il y aurait une certaine ressemblance entre moi et elle ?

- A ceux qui me connaissent d’apprécier ou pas…
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https://www.domaine-de-monteclin.fr/louise-de-la-valliere-1644-1710/
[…] « Discrète, modeste, si elle n’est pas une beauté éclatante ni un esprit brillant, Louise est une charmante jeune fille aux cheveux blonds et aux doux yeux clairs, affligée d’un boitillement qui ne l’empêche ni de danser avec grâce ni d’être une cavalière émérite.
[…]
Après la mort de sa mère Anne d’Autriche en 1666, Louis XIV affiche publiquement sa liaison, ce qui déplaît beaucoup à Louise qui, aux fastes d’une liaison publique avec le roi, préfère les démonstrations de tendresse en aparté.
[…]
Son amour pour le roi n’est pas encore mort : elle admet qu’elle ne peut prétendre être « morte à ses passions, pendant que je les sens vivre plus fortement que jamais dans ce que j’aime plus que moi-même ».
[…]]
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« Poursuivons :
– « D’où votre primitif plumitif, uniquement préoccupé par sa survie politique, tire-t-il l’argent dont il arrose son peuple juste avant les futures élections présidentielles de 2022 ?
- De ses bourses ?
Certainement pas.
Il emprunte comme un voleur de l’argent en soldant et en gageant des biens français qui ne lui appartiennent pas.

Quand l’heure des comptes sonnera, il s’enfuira avec la caisse du Trésor Public dans un pays étranger. »
- « caisse » et « cash »,
- caisse remplie de cash, jeu de mots contemporain suggéré par mon royal « visiteur ».
– « S’il a des bourses et puisqu’il joue en Bourse, votre Macron, c’est donc qu’il a des liquidités !
La France a été vendue, déjà vendue.
Emmanuel Macron, commissaire aux enchères à l’international, vend à tour de bras, en un tour de main, ces biens qui ne lui appartiennent pas.
Il triche aux jeux de la Bourse en faussant les cartes puisque c’est lui qui les distribue et s’en attribue les dividendes.
Il ne doit sa survie qu’à la cécité d’institutions qui lui sont aveuglement soumises. »
Pour éviter les répétitions du nom d’Emmanuel Macron, j’aurais volontiers substitué d’autres noms comme celui de son mandat actuel.
Mais Sa Royale Majesté me foudroierait sur place si j’osais traiter pareil individu de « Président ».
– « C’est un voleur, c‘est tout ! »
Puis, l’air grave et solennel, le Roi Louis XIV, si je ne suis pas folle, ajoute :
– « Pour ne pas se faire prendre et pendre à la plus haute branche d’un arbre de son Palais, son cadavre se balançant au gré du vent des révoltes populaires, il est prêt à tout, déjà que…
Déjà que cet individu, atome d’une humanité atone, se prépare au plus grand coup d’état que vos siècles auront connu.
S’il ne veut pas mal finir sa vie, il doit rester sur son siège jusqu’à honorer ses dettes, il le sait :
- c’est à dire finir de vendre tous les biens français ayant échappé aux créanciers étrangers.
– C’est un liquidateur, votre fornicateur ! »
Stop, petite vérification du vocabulaire français au XVIIe siècle.
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https://www.cnrtl.fr/definition/liquider
[ Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1520 « régler en calculant l’actif et le passif, en percevant les créances et en payant les dettes » (Coustumes de Bordeaux ds Nouv. Coutumier gén., t. 4, p. 893) ]
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– Je trouvais l’expression « liquidateur » trop moderne, pardon.
C’est un peu comme un contrôle d’identité, c’est plus fort que moi, il faut que je vérifie.
Louis XIV, un peu las, me prévient qu’il va clore cet entretien.
Je reprends sous sa dictée, avertie que je dois éviter les digressions, même si c’est propre aux femmes (?).
– « Je suis sérieux, Mademoiselle ! »
[Ah, non, lui aussi, m’appelle « Mademoiselle » ?!]
– « Passons ![…]]
- Oups, je pensais l’expression « passons » plus contemporaine !
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https://cnrtl.fr/definition/passer
[…] 16. 1677 qui passe perd (Mme de Sévigné, Lettres, éd. M. Monmerqué, t.5, p.163); 1608 jeux (C.Oudin, Dialogues fort plaisans, p.63 ds Quem. DDL t.21); […]]
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Louis XIV me fait peine à supporter mes extravagances, selon lui.
Il continue, plutôt souhaite terminer sa démonstration.
– « Vous ne semblez pas mesurer le danger démocratique qu’il y a à faire passer un gouvernement illégitime pour une élection de droit.
Votre dictateur n’hésitera pas à garder le pouvoir en accélérant un changement de population qu’il croit lui être acquise, alors que ses gens le détestent.
- Et vous détestent, vous, les Français !
Pendant que vous serez occupés à défendre les biens que l’état français ne vous aura pas encore pris, occupés aussi à défendre chèrement vos vies sans être armés pour ce faire, Emmanuel Macron conservera le pouvoir annulant et/ou reportant les élections présidentielles de 2022, de peur qu’elles ne lui soient pas favorables, instaurant un état d’urgence sans fin sous prétexte d’un climat social qu’il aura lui-même engendré :
- tout est prévu !

Auparavant, il tentera de tricher aux élections présidentielles en se servant du vote des abstentionnistes et en obligeant ses opposants politiques à voter par correspondance, malgré ou plutôt grâce aux possibilités nombreuses de fraudes que lui ouvriraient ces manipulations de courriers ou de trucage machinique [par ordinateurs ?].
Les lois d’exception votées récemment par des idiots aux ordres de votre dictateur, lui-même un imbécile, trompeur trompé, sont les premières conquêtes militaires contre son peuple, le peuple d’origine, le peuple de France, dirigé par un état qui n’existe plus parce qu’il s’est soumis à des puissances étrangères.
Le pays sera livré aux rapines et aux exactions d’ennemis barbares introduits par lui et protégés par lui en France. Le but de votre roitelet misérable sera de tenir le peuple en otage et de le contenir en servage par la peur et la pauvreté :
- c’est une guerre livrée à sang contre le peuple de France tombant dans la désespérance qu’il prépare.
Les Français devront renoncer au droit de propriété.
Les paysans français ne doivent plus être propriétaires de terres françaises.
Les familles françaises ne doivent plus être propriétaires de leurs habitations individuelles et encore moins du terrain qui les entoure.
Les impôts sur la propriété individuelle deviendront dissuasifs et persuasifs, convaincant les Français de devenir les locataires de leurs biens dans leur propre intérêt et pour leur bien (ton ironique).
Le droit d’hériter de biens immobiliers sera supprimé aux Français sauf pour les fortunes fiduciaires au nom d’une égalité scélérate avec des étrangers dits sans patrie et qu’il faudra accueillir et entretenir parce que se déclarant sans possibilité de retour dans leurs pays, ce qui est faux.
- Au nom de la charité chrétienne, comment pouvez-vous dépouiller vos propres enfants français pour des infidèles qui vous tueront tôt ou tard ?
Des logements collectifs s’élèveront partout, ghettos pour des Français expulsés de leurs maisons ou de leurs appartements à cause d’impayés divers, tout devenant trop cher pour eux non assistés par un État français qui privilégie les nouveaux arrivants non français.
Emmanuel Macron est prêt à conclure des alliances avec vos ennemis dont le Turc Erdogan qui est un cruel fanatique en échange d’un soutien politique pour sa réélection en 2022.
[- Souvenez-vous que le Roi-Soleil ne supporterait pas que je prononce le nom du mandat occupé par Emmanuel Macron !]
Les sectateurs de Mahomet utilisent la fatuité et la bêtise de vos dirigeants occidentaux qui ne croient plus en rien sauf en l’argent. Les sultans les corrompent facilement et leur promettent le pouvoir politique absolu sur des adeptes exaltés et zélés, à la seule condition que les Mahométans deviennent majoritaires en France.
Et puis, un jour, ils couperont la tête d’Emmanuel Macron et de ses séides, finalement la seule tradition française qu’ils sauront respecter.
Ce qui ne changera pas grand-chose à la tête de l’État puisque l’État français, ce n’est pas Emmanuel Macron. »