Et lui montrer combien il serait tellement mignon s’il se décidait à porter des habits couleur des terres catalanes, brûlées par le soleil du Roussillon.
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Avant que l’on ne soit obligées, vous et moi, les femmes qui aimons les hommes, à coucher avec nos copines parce qu’il n’existera plus aucun homme mâle aux alentours mais que de pâles copies de sexe indéterminé, incolore, inodore et sans saveur, réagissons et vite :
– Sauvons nos mecs, l’objet de nos amours exclusifs, nos fils et nos voyous/voyeurs, nos hommes,
- notre partie de nous-mêmes,
- cette moitié de l’Humanité, irremplaçable et oh combien détestable !
Car il est si bon de pouvoir détester nos mâles, de temps en temps, histoire de se prouver que nous sommes les seules capables de les aimer malgré tout,
- et surtout, malgré eux !
– « Tu m’aimes, chéri ? »
Réponse attendue mais souvent entendue ainsi :
- borborygme guttural et inaugural d’une grande déclaration d’amour après un long temps prudent de réflexion :
– « Bah ouais, tu sais bien, quoi… ?»
La femme :
– Mais tu m’aimes… bien ou beaucoup, très beaucoup ? »
- Un peu, beaucoup, à la folie ou… pas du tout, avoue, oui, avoue !!?
Notre grand fou n’est pas assez fou pour prendre le risque de s’engager à vie, d’abord, et de finir encagé à vie, toujours, pour nous plaire, juste à nous parce qu’il nous fait envie, envie de lui.
- Bien réfléchir avant de répondre à cette question vitale :
– « M’aimes-tu ? »
Une femelle ne raisonne pas comme un mâle.
Elle aime ou pas.
Lui ne raisonne pas non plus.
D’ailleurs un homme ne raisonne pas du tout :
- il désire, c’est tout !
Et il désire le temps de son désir, c’est tout… aussi…, aussi-tôt plié, aussi-tôt… oublié.
– C’est vous dire combien la relation peut vite devenir éphémère ou… imaginaire !
- Plaire à nos mâles indociles à la queue préhensile paraît facile tant ils peuvent être débiles quand ils se croient amoureux,
- faibles et bêtes quand ils deviennent fébriles et aventureux.
Sans défense, nos hommes si forts ont alors l’air de petits garçons perdus dans une grande cour de récréation, tournant sur eux-mêmes et se retournant à la recherche de notre regard, éperdus d’amour et un rien hagards, croisés par hasard ou au détour d’un couloir dans le seul espoir de nous apercevoir.
– Et ils seraient nos agresseurs, eux, si maladroits dans ce désarroi étourdi qui nous les rend si séduisants dans leur désespérance de notre absence ?
Nos hommes sont nos petits garçons, tels que nous les avons éduqués, nous :
- des petits rois que nous avons adorés
- et que nous nous sommes accaparées dans le seul but inavouable de les rendre complètement dépendants de nous,
- femmes inégalables !
Les apparences sont trompeuses dans ces civilisations dites patriarcales où la place de l’homme est décidée par… les femmes,
- c’est à dire par nous-mêmes, mesdames !
Voyez Madame au moment de l’annonce du sexe du bébé (au masculin, « bébé », forcément !) :
– « Alors, « il » est de quel sexe, ton « bébé » ? »
Tout au masculin.
– « C’est un garçon ! »
- Hip, hip, hourra, cent fois hourra, mille fois hourra !!!!!!!!!!!!!!!
– Toi, une femme, tu as réussi à mettre au monde cette petite terreur de la nature, ce petit mâle qui se prendra pour un chef, ton chef,
- et que tu consoleras et rassureras, à chaque échec de sa vie,
- en lui affirmant qu’il est le « Roi du monde » !
Ce qui est mal, très mâle.
Mais la faute à qui ?
– Cherchez l’erreur !
- C’est un garçon, tout est dit,
- et il aura tous les droits,
- grâce à toi, sa mère.
Et le petit mec, seul membre qui manque à cette femme, peut lire dans les yeux de la mère qu’il est son trésor, qu’elle l’adore et qu’il comble tous ses désirs tout autant qu’il comblera tous les désirs d’une autre femelle, des autres femelles qui l’ont conçu culturellement et passionnément « homme ».
Sérieusement, il y aurait moins de mâles dominants si, nous, les femmes, ne nous laissions point dominer par nos petits bonhommes, à peine plus hauts que quatre pommes,
- la pomme fatale d’Eve offerte à son mâle, déjà un pur crétin par nature !
J’ai bien peur que certains hommes ne puissent même pas s’imaginer ne pas plaire aux femmes, tant Madame leur mère les a idolâtrés !
– Trop aimés ?
Je ne sais pas.
Je l’ignore.
– Je trouve que l’on n’aime jamais assez, alors… surtout nos hommes !
En fait, nos bébés d’hommes ne savent pas reconnaître les signes du « Non » chez une femme.
– Normal, maman n’a jamais su leur dire « non » !
Donc, plutôt que de rééduquer les hommes, nos hommes, si on commençait par rééduquer leurs mères, c’est à dire nous-mêmes ?
– « Chéri, je t’ai dit « Non » . Et non, c’est non ! »
Même pas une seconde après :
– « Oh non, mon bébé d’amour, ne crie pas ! Tiens, maman te le donne.
- Tu vois, maman t’aime ! »
Bah ouais, quoi, on les aime, nos petits mâles, même quand ils grandissent.
– Étonnez-vous ensuite que nos mâles ne supportent pas la frustration du manque !
Par conséquent, comment voulez-vous, vous qui les avez mis au monde, comment pouvez-vous accepter de voir ainsi traités, « mâle-traités » ceux que vous avez si mal éduqués, sans réagir ?
– Vous savez bien qu’ils sont incapables de vivre sans nous, nos mâles, et que nous les rendons très malheureux, en les chassant de nos vies ?
- Oui, ils sont indéfendables et indécrottables.
J’écris cet article parce que j’ai retrouvé mon mâle, chien errant sans collier, tout maigrichon, les yeux fiévreux, la queue entre les pattes, quoique tout ragaillardi de me revoir !
Normalement, il n’est pas vraiment à moi.
D’ailleurs, c’est pour cette raison que je me propose de créer cette association :
- la « S.P.H. », la « Société Protectrice des Hommes » !
Tu comprends, si tu laisses partir ton chien et que tu l’abandonnes, dans ce cas, je devrais pouvoir l’adopter, non ?
– C’est incroyable de le retrouver dans un pareil état, si piteux, rien que la peau sur les os, misérable, le pantalon flottant sur ses grandes jambes et les yeux rougis par la fatigue de longues veilles à… à faire quoi d’ailleurs ?
- Un homme, ça se nourrit !
– Non, pas tout seul… il n’a pas appris.
Toutes les femmes le savent.
Une femme veille sur son mâle et surveille s’il a le poil brillant, les yeux éclatants et les muscles bandants,
- surtout un muscle !
Car les femelles de notre espèce et de notre civilisation ne castrent pas leurs mâles.
Je me suis posée la question, cette question primordiale :
– à savoir si je devais aller déposer plainte pour « mâle-traitance » vu l’état dans lequel je l’ai « enfin » retrouvé.
Faisons un deal, ma chérie, ma sœur, tendre femelle de mon espèce :
– je te le laisse, mais, à une seule condition, que tu t’en occupes bien !
Sinon, je viendrais le récupérer, te le retirer pour le recueillir chez moi ou chez une autre femelle de notre espèce qui saura beaucoup mieux s’en occuper en respectant la règle de trois suivante :
- nourrir ton mâle abondamment, il ne doit pas maigrir.
- sortir ton mâle fréquemment, il ne doit pas s’enfuir !
- séduire ton mâle opportunément, il ne doit pas saillir ailleurs que chez toi, ailleurs qu’en toi.
De cette manière, ton mâle heureux n’ira pas agresser les autres femelles à qui tu rendras ce fier service de sororité incendiaire :
– épuiser ton mâle avant de le laisser partir en promenade, camarade !
- Ne rends pas ton homme malheureux pour le bien-être de l’humanité toute entière.
Et, si tu n’en veux plus, si tu dois partir, si tu peux jouir sans lui à en mourir, alors abandonne-le, sans le faire souffrir, à un refuge « S.P.H. », « Société Protectrice des Hommes » :
– Promis, moi, je l’aimerais !
Moi ou une autre de mes sœurs qui appartiennent à cette espèce animale dans laquelle le mâle dominant ne domine que celles qui le lui font croire… pour qu’il reste notre petit « Roi » à nous !
– « Oui, mon chéri, tu es le plus beau, le plus intelligent et le plus fort ! »
Et, en plus, c’est vrai puisque c’est moi qui t’aime tant… qui te le dis absolument.
– « Bon, tu me le donnes, maintenant, ce beau mâle qui vagabonde, toi, ma sœur, femelle de notre espèce animale, toi qui es provisoirement propriétaire de ce joli corps masculin ?
Abandonne-le officiellement, plutôt que de le laisser vadrouiller n’importe où, pour aller dragouiller je ne sais où et revenir dans un si sale état, état précaire, sans pouvoir se débrouiller tout seul, à apitoyer le monde entier sur son sort ?
Avant de franchir la porte du refuge « S.P.H. », merci de bien vouloir signer ce bon d’abandon :
– « A votr’bon coeur, Mesdames, à adopter !»
Sauf lui, il est à moi… et rien qu’à moi.
- Non, l’échange ne sera pas possible, je ne suis pas échangiste.
THE WINDMILLS OF YOUR MIND
[ “Round like a circle in a spiral, like a wheel within a wheel
Never ending or beginning on an ever spinning reel
Like a snowball down a mountain, or a carnival balloon
Like a carousel that’s turning running rings around the moon
Like a clock whose hands are sweeping past the minutes of its face
And the world is like an apple whirling silently in space
Like the circles that you find in the windmills of your mind !
Like a tunnel that you follow to a tunnel of its own
Down a hollow to a cavern where the sun has never shone
Like a door that keeps revolving in a half forgotten dream
Or the ripples from a pebble someone tosses in a stream
Like a clock whose hands are sweeping past the minutes of its face
And the world is like an apple whirling silently in space
Like the circles that you find in the windmills of your mind !
Keys that jingle in your pocket, words that jangle in your head
Why did summer go so quickly, was it something that you said ?
Lovers walking along a shore and leave their footprints in the sand
Is the sound of distant drumming just the fingers of your hand ?
Pictures hanging in a hallway and the fragment of a song
Half remembered names and faces, but to whom do they belong ?
When you knew that it was over you were suddenly aware
That the autumn leaves were turning to the color of her hair !
Like a circle in a spiral, like a wheel within a wheel
Never ending or beginning on an ever spinning reel
As the images unwind, like the circles that you find
In the windmills of your mind !“
– “Non, surtout toi ! Moi, pas du tout.”