Rêvez pas, les mecs, je ne ressemble pas à la jeune fille du tableau !
J’ai fait ce rêve, tôt ce matin.
[Oups ! Hier matin, car j’ai dû faire passer en urgence un “redressement” fiscal pour de vrai,
- un vrai “faux” en écriture publique,
- un faux intellectuel ou une vraie débilité, au choix.]
Il a donc été interrompu, mon rêve, parce qu’il fallait se lever.
J’ai failli l’oublier mais c’était sans compter sur Son insistance.
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Son insistance à Lui, Lui que certains disent être mort ou n’avoir jamais existé.
– Eh bien, heureusement qu’Il est mort, le Vivant !
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Sinon qu’est-ce que ça serait s’Il était encore plus Vivant qu’Il n’est ?
– Oui, pour être Vivant, Il est Vivant !, “l’absent”.
Car la mort, c’est juste une absence sur une distance qui est soit celle du coeur, – le désamour -, ou celle du temps, – l’oubli -.
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Quand on aime, il n’y pas de séparation possible, ni physique, ni géographique.
Pour en revenir à ce rêve, sincèrement, je ne l’ai pas trouvé extraordinaire, tant il traduit un quotidien déjà vécu dans certaines cités par trop de Françaises et de Français dont le ressenti est nié avec tant de force par d’autres Français privilégiés qui vivent, eux, dans de “beaux quartiers”.
Dans ce rêve, j’ai vu comment ils allaient s’organiser, ces Français d’une autre France, livrés à eux-mêmes, abandonnés, et jamais délivrés de la peur,
– de ce sentiment animal de l’homme qui se sait en danger
– un “ressenti” qui ne serait que “psychologique”,
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selon les riches oligarques qui nous dirigent droit dans le mur,
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le mur de l’apartheid social entre milliardaires et SDF.
L’absence de forces de l’ordre occupées ailleurs à faire semblant et à faire du “faux chiffre” oblige les citoyennes et les citoyens français à supporter de plus en plus cette occupation haineuse et hargneuse de lieux de vie autrefois pacifiques et bucoliques par des hordes de pauvres hères eux-mêmes prédateurs et victimes de prédation, la prédation mondiale des ploutocrates.
Je vais donc vous rapporter ce rêve entre banalités de notre quotidien et futilités de vos gardiens, ces gens, qui, pour la plupart, sont des vauriens parce qu’ils n’en ont à rien à faire de vos problèmes.
Mon rêve se déroulait dans une école primaire, pour ce que j’en ai vu.
Je suis présente physiquement dans une salle, comme d’habitude en éternelle formation, une “étudiante” quoi.
Au fond, la vie, ce n’est jamais qu’un long apprentissage.
– Est-ce moi ou une autre ?
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Quelle importance ?
Rien ne laisse augurer de ce qui va se passer dans quelques instants.
Des professeurs sont réunis pour discuter des problèmes de la rentrée scolaire.
L’ambiance est détendue entre collègues et “camarades”.
Une femme semble diriger les débats et impose le tempo.
Le stage de formation doit durer une semaine.
– Pas un jour de plus !
Elle pose la question qui fâche :
– “Qui a un mandat syndical avec des jours de détachement supérieurs à14 jours ?”
Ajoutant immédiatement :
– “Ce qui posera un problème de disponibilité professionnelle parce qu’il ne faut pas compter sur les petits copains pour prendre leurs classes !”
Quelques uns osent lever la main et affronter sans vergogne l’ire de la formatrice, avec un regard goguenard et suffisant.
La femme, d’une quarantaine d’années, au ton méprisant, relève les noms des syndicalistes en formations dont le nombre de jours de détachement rendra la présence dans leurs futures classes plus qu’aléatoire.
Puis, elle se tourne vers moi.
Même si nous ne nous connaissons pas, elle semble déjà savoir que je suis aussi une “syndicaliste”.
Je la rassure :
– “Mon syndicat est minoritaire et, si je dispose de jours de détachement, ils ne devraient pas excéder une huitaine de jours.”
– “Quel est ton syndicat ?”
– “Je ne sais pas encore… d’habitude je suis “Solidaire”, peut-être “SUD Educ”.”
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Sans doute des réminiscences d’une vie antérieure.
Puis, un homme rentre dans la salle de formation.
Il propose de faire une pause.
Comme des gamins, nous sautons sur l’occasion de sortir du cours pour aller en cour de récréation,
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trop contents d’échapper aux contrôles de présence
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et aux questions de “l’Inquisition Académique”.
Certains en profitent pour “cloper” en l’absence d’élèves dans la cour de récréation.
Observatrice de mon propre rêve, je suppose qu’il s’agit d’une pré-rentrée scolaire car les classes sont vides.
Je m’éloigne, c’est à dire que je prends de l’altitude et que je regarde la scène d’en haut.
L’homme qui doit être le directeur de l’école primaire nous surveille.
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C’est presque rigolo !
Une déformation professionnelle qui l’amène à nous traiter comme des élèves.
– Ce n’est pas de l’espionnite, c’est entre la “bonne franquette” et le “bon père de famille”.
Alors que, redescendue sur terre, je papote avec deux autres collègues, le “directeur” vient vers nous et nous fait signe de revenir en classe, “fissa”.
Il tape dans ses mains et tente de nous regrouper, petit troupeau qui s’était éparpillé, qui, sous le préau pour téléphoner, qui, sous les arbres pour fumer tranquilles, ou qui, près de la machine à café pour partager l’odeur et la chaleur d’un moment de convivialité.
Je sais que cette école n’est pas en “zone sensible”.
Donc c’est peu que de dire que nous ne sommes pas pressés de rentrer en classe, la pause ayant à peine duré cinq minutes.
Mais le bruit de motos et la pétarade de scooters nous obligent à nous rabattre vers la salle de formation, en toute hâte.
Une crainte sans fondement, plutôt un réflexe de “mouton de Panurge” :
– “Ils fuient, donc je fuis.”
Nous comprenons alors pourquoi le “directeur” était venu nous chercher dehors. Il ne souhaitait pas que ses stagiaires reviennent éclopés de leur formation à l’enseignement “en toutes conditions”.
Moi, curieuse, je reste encore un peu en arrière pour voir ce qui se passe.
Des jeunes, adolescents pour la plupart, sont rentrés dans la cour de l’école.
Pour vous décrire les lieux plus précisément, c’est une école primaire organisée comme une “hacienda”, avec des bâtiments scolaires construits autour de la cour et un immeuble administratif donnant directement sur ce “patio” où nous nous trouvions.
Les jeunes tiennent des coktails molotov et autres projectiles qu’ils s’amusent à jeter un peu partout.
– Oui, c’est un jeu,
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un jeu dangereux donc “excitant”.
Le “directeur” gueule, hurle qu’il a prévenu la police et tente de se faire entendre dans le brouhaha des moteurs et des explosions de pétards artisanaux, tout en se tenant prudemment en retrait derrière un muret, prêt à rentrer dans le hall de l’immeuble administratif si les jeunes venaient à l’agresser.
Les jeunes reculent, certains faisant carrément marche arrière, sans même vérifier s’il y avait derrière eux une personne ou pas.
D’autres cabrent leurs motos par provocation mais finissent par suivre leurs petits copains.
Le “directeur” appuie alors sur un bouton de commande électrique et des portiques sortent des murs pour fermer l’entrée de l’enceinte scolaire.
Ce sont des portiques de contrôle qui permettent seulement à des piétons de passer comme dans les métros ou dans les gares, lorsque ces portiques existent.
Ils ont deux fonctions :
– interdire aux véhicules de pouvoir pénétrer dans l’école pour éviter les attentats avec des véhicules-béliers
– et filtrer les élèves pour savoir s’ils sont armés d’un couteau ou d’une arme de poing ou, pire, d’une bombe, puisque ces portiques peuvent détecter des objets métalliques suspects.
En fait, ce type de portiques “mobiles” et encastrables dans un mur semblent ne pas exister encore. C’est l’image la plus approchante que j’ai pu trouver.
Si l’élève est armé, le portique de contrôle ne le laisse pas rentrer.
L’élève ou le visiteur est bloqué par un bras métallique qui l’enserre et lui barre le passage, l’empêchant de prendre la fuite et le forçant à reculer vers la sortie car le but n’est pas de les capturer, mais de les dissuader de pénétrer dans un établissement scolaire.
Ces portiques sont pratiques car mobiles.
Ils s’intègrent parfaitement dans les murs de l’enceinte, à l’entrée de l’école, et peuvent laisser passer des voitures ou même des camionnettes de livraison, si le véhicule est identifié et accepté.
La sécurité est donc gérée par l’établissement lui-même depuis que les portiques de contrôle sont devenus obligatoires.
Ces mesures sont nécessaires parce qu’il y a eu trois attentats dans des écoles primaires catholiques privées ayant provoqué la mort d’une centaine d’enfants et deux attentats dans des écoles publiques de quartiers pourtant pauvres qui se sont terminés par des prises d’otages spectaculaires, genre “Human Bomb”, mais sans l’intervention de Nicolas SARKOZY.
Alors il a fallu faire un choix budgétaire entre installer des portiques de sécurité ou recruter des vigiles pour l’année en cours, à cause de ces bandes de jeunes incontrôlables
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puisque ce ne sont plus des élèves sous le contrôle de l’Etat, même s’ils sont tous mineurs.
Les prisons sont pleines à craquer et craquent régulièrement, comme lorsque vous faites craquer des allumettes, à coups de lance-rockets et de bombes fumigènes, tandis que des drones filment des évasions de plus en plus spectaculaires qui remportent un franc succès auprès des publics francophiles.
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Ou serait-ce plutôt auprès des publics “francophobes” ?
Dans ce rêve, la France est devenue un immense jeu de “battlefront” à qui courra le plus vite pour sauver sa peau. La peau des fonctionnaires est très recherchée comme un trophée par les nouveaux Barbares qu’il nous faut pourtant chérir.
Et si l’agent de surveillance veut répliquer en utilisant la force, il est alors considéré comme un tortionnaire.
– “Il faut rééduquer, pas tuer !” expliquent ceux qui sont cachés dans leur bunker, à l’abri de ces violences faites aux personnes,
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rubrique statistique tenue par les policiers et les gendarmes qu’ils doivent réduire au maximum,
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quitte à tricher sur les chiffres, comme d’habitude,
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le temps que la population française ne soit plus française de souche
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remplacée par des ethnies habituées à vivre dans des pays du tiers-monde où la sécurité est un luxe et la liberté un mythe.
Les forces de l’ordre n’ont plus le monopole de la violence.
Et il n’y a plus d’ordre en France.
Ce sont les racailles des cités qui ont le monopole de la violence,
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une violence légale
– légitimée par la déconsidération nationale et la condamnation collective de l’emploi de la force par les fonctionnaires de l’Etat français.
A chaque procès engagé contre les policiers ou les gendarmes, les délinquants des rues gagnent.
Il est expliqué aux victimes institutionnelles consentantes que c’est la seule solution pour maintenir le calme dans les cités françaises.
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Il faut faire tomber quelques têtes de flics ou de pandores
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et le bon peuple de France est content !
– En attendant de pouvoir faire tomber la tête du Monarque.
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Mais le sait-il, ce Monarque, à l’abri dans son château élyséen ?
Les salaires des fonctionnaires ont été sensiblement augmentés mais l’Etat avait calculé son “coût/ coup”:
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un “coup/coût” gagnant.
C’était :
– ou augmenter les salaires et accepter des contrats précaires renouvelés selon le bon vouloir de chefs de service incompétents
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ou continuer à être employés à vie mais de plus en plus mal payés !
Les syndicats ont choisi le court terme qui enrichit mal et violemment,
– à la douceur d’une longue vie qui vous permet de mourir dignement, mais pas de vivre dignement.
Les représentants du personnel devaient choisir entre deux options sans concession :
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maintenir les agents de l’Etat dans une succession de galères à l’infini, les fins de mois difficiles, l’emploi à vie, une vie de misère jusqu’à leur pauvre mort,
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ou leur offrir un emploi à court terme bien payé pour vivre pleinement les rares instants de bonheur dont les contractuels publics pourront profiter s‘ils acceptent de perdre “leur sécurité de l’emploi” et leur âme de citoyens volontaires.
Oui, les contrats temporaires d’embauche publique seront très bien rémunérés.
Et, victoire pour l’Etat français et les contribuables, il n’y aura plus à prévoir d’avancement à l’ancienneté, ni d’indexation de l’indice “trucnuche” sur la hausse du coût de la vie.
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Que d’économies en perspective pour la République française !
Pendant ce temps, tout se casse la gueule en France.
Seuls s’en sortent les voyous de la République,
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qu’ils soient ripoux à cols blancs ou chelous en burnous rayés.
Le directeur de l’école primaire m’explique que ce n’est même plus la peine de faire appel à la police. Ils ne se déplacent jamais. Les gens ont appris à faire “sans” et s’organisent, en s’attendant au pire et en sachant que rien ne leur sera épargné si jamais ils commettent une erreur ou pire une “bavure”,
– c’est à dire s’ils venaient à blesser ces “chances” pour la France,
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ces jeunes en errance mentale et en complète déshérence nationale.
Ce sont eux, les personnels administratifs et techniques, non habilités à pouvoir assurer leur propre défense, qui iront en prison,
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pas les voyous qui les terrorisent.
Les équipes pédagogiques doivent faire avec
– et se défendre a minima pour ne pas être accusés d’être des racistes
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ou pire des fascistes.
Quitte à être blessés !, dans leur amour-propre d’abord, ou dans leur propre corps, toujours à leur tort.
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Mais c’est mieux que d’aller en prison et de perdre son travail pour des voyous ayant prétendument perdu la raison,
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voyous qui n’iront jamais au trou, eux.
Les politiques ont trop peur de les provoquer, ces jeunes qui ne savent pas quoi faire de leur vie.
La France des banlieues pourrait s’embraser à nouveau,
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et menacer de monter sur Paris pour tout faire brûler
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sans raison et en toutes saisons.
Paris se protège !
Mais Paris n’est plus la France.
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Et la France, elle, elle se meurt.
Elle se meurt de peur.
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Elle se meurt tout court, chaque jour un peu plus.
Les portillons se sont refermés et je comprends mieux comment fonctionne cette France qui a perdu ses services publics pour assurer sa sécurité.
S’il n’y a plus de frontières, les murs de chaque maison, de chaque établissement, de chaque immeuble deviennent des frontières à l’intérieur desquelles se bâtissent les sottes solitudes et les mauvaises habitudes des bottes qui frappent le sol au pas de l’oie.
Pour que la paix règne en France, c’est sur la voie publique qu’il faut faire régner l’ordre.
– Pas demander aux citoyennes et aux citoyens de France de devoir supporter la violence de la rue à cause de l’incapacité de l’Etat à savoir faire régner l’ordre en France !
– “Un chef d’Etat qui ne sait pas protéger sa population doit démissionner”, dit le Seigneur.
Quand je me suis réveillée, je savais que, dans l’avenir, la Sécurité Publique n’existerait plus.
Ce serait juste une part de marché, une prestation de service supplémentaire servant à enrichir les plus riches,
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les encore et toujours plus riches.
Car c’est la nouvelle loi du marché, celle qui fait du malheur des hommes un simple besoin à satisfaire
– sachant que ce malheur a été provoqué par l’incompétence de chefs d’Etat se moquant comme de l’an quarante ou de l’an un du Christianisme du bonheur des Français.
- Car le malheur des Françaises et des Français fait le bonheur et fera le bonheur des marchands d’armes en Europe !
Ainsi les plus riches auront leurs propres gardes du corps dans des demeures somptueuses, les administrations profiteront d’un budget complémentaire réservé spécifiquement à leur sécurité (vigiles et systèmes de protection) tandis que les pauvres gens se feront agresser, voler et tuer chez eux et à l’extérieur de leurs domiciles par des “sauvageons” qu’il faudrait appeler de fait des criminels et des délinquants.
Quand les rues ne sont plus gardées ni les existences sauvegardées, il ne reste plus au peuple que le droit de mourir pour ne pas se faire tuer.
- Blancs et Noirs, Noirs et Blancs, seront traités comme des esclaves par leurs nouveaux Maîtres !
Mais, en France, même ce droit, le droit de se défendre, est refusé au peuple de France.
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“Pour préserver la paix civile !”, affirment les imbéciles qui vous dirigent.
Quand les “criminels” auront exterminé le peuple de France, alors ils iront s’occuper de ceux qui n’ont pas su s’occuper des affaires de la France.
Et le Seigneur ajoute :
– “Je n’entendrais pas plus vos supplications que vous n’avez entendu les supplications de votre peuple.”
Pourquoi, pour ces enfants-là, faut-il mettre des policiers à l’école et les enseignants à la rue ?
- Pour leur apprendre à vivre dehors, LIBRES, la vraie VIE,
- tous LIBRES, enseignants et élèves.
Mais, pour être LIBRES de faire tout ce qu’on veut, à condition de ne blesser personne, il faut d’abord vivre soi-même en SECURITE.
Car la première des LIBERTES publiques en France, c’est de pouvoir y vivre en SECURITE.